Semondans

Semondans apparaît pour la première fois dans l’histoire au 12ème siècle.
Le 8 janvier 1147, l’archevêque de Besançon, Humbert, confirmait ainsi par un acte, les possessions du prieuré de Lanthenans, et parmi celles-ci un bien à Semondans : « mansum unum de Symundes ». La seconde apparition du village rattache encore celui-ci à une maison religieuse. Une bulle du pape Clément 3 confirmait les possessions de l’Abbaye de Belchamp et le document est daté du 21 juillet 1189. En patois, on peut trouver « S’mondan », surnom « lai Bouerottes » (les moustiques, cousins moucherons qui agacent les animaux, peut-être aussi les canards).

  Bailly-Briet écrivait en 1789 que Semondans dépendait de la seigneurie d’Héricourt en formant un fief au 14ème siècle. Des documents de 1326 et 1362 confirment cette appartenance. Au 15ème siècle, une partie du fief était à la famille d’Epenoix, puis plus tard à celle des Brinnighoffen sous la mouvance des Neuchâtel qui furent Seigneurs d’Héricourt. Le cartulaire de Neuchâtel mentionne bien en 1424 Semondans. Le fief d’Héricourt et les arrières-fiefs furent assez rapidement au 14 et 15ème siècle rachetés par la maison comtale de Montbéliard et par Frédéric. A partir de 1565, toutes les archives se trouvent dans le comté de Montbéliard, dont l’appartenance fut acquise jusqu’à la révolution. Tous les mainmortables furent affranchis en 1584.

Semondans subit les guerres qui ravagèrent le pays du 16ème au 18ème siècle.
En 1588, les Guise, pillèrent le troupeau et les récoltes des villageois, mais le village ne fut pas brûlé. La guerre de 30 ans laissa aussi son cortège de désastre, comme ailleurs. Les tribulations de Semondans furent surtout révolutionnaires. Le village devint français en 1793, et eu le privilège de changer 3 fois de département : Haute-Saône en 1793, Mont terrible en 1797, dans le Haut-Rhin de 1800 à 1816, puis Doubs en 1816. L’Empire, en 1812, lui donna son premier cadastre. En 1944, Semondans connut une dure période de Septembre à Novembre, lorsque le front se stabilisa non loin d’Arcey. Il fut libéré, après avoir été sur la ligne de feu, le 16 novembre 1944.